Une semaine après un bref dialogue entre la FFC et Amir Abdou, le dossier relatif au renouvellement du contrat de ce dernier n’a pas évolué. Expiré depuis hier, les Comores se retrouvent désormais techniquement sans sélectionneur.
Quelques jours après la rencontre face au Malawi, le milieu sportif comorien retenait leurs souffles après la confirmation d’un dialogue entre la FFC et Amir Abdou. Des négociations longuement attendues après des mois de déclarations interposées. Mais la réalité est que cette entrevue tardive n’a apporté aucun fruit.
Insistant sur l’incapacité financière à assurer son salaire, la FFC a invité le gouvernement à prendre en charge ce dernier. Un intermédiaire dont connaissant son mode de fonctionnement et la situation politique actuelle du pays a le football en dernière priorité. Mais après cette brève entrevue, aucune communication n’a été établie entre les deux parties. D’un côté, un coach qui attend des nouvelles de son employeur et de l’autre, une fédération qui attend une réaction gouvernementale.
Mais à présent la situation s’est empirée. L’équipe nationale se retrouve techniquement sans sélectionneur après l’expiration hier du contrat d’Amir Abdou. Sans une concrète proposition et l’arrêt spontané du dialogue, le départ d’Amir Abdou se fait dans l’indifférence totale des autorités. Et si ce n’était qu’un moyen pour la fédération de se décharger de l’affaire ? Son remplacement était-il déjà prémédité ?
Aucune raison sportive n’est officiellement avancée
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Il est important de rappeler que le président de la FFC Saïd Ali Saïd Athouman a été claire sur son intention de payer le sélectionneur à la mission. « Je refuse de vivre au-dessus de nos possibilités » ne cessait de l’affirmer à chaque occasion. Une raison « économique » sur un très modeste salaire de 3000 euros qui risque de mettre à terme tout un projet sportif. En effet, aucune autre raison que financière n’est avancée par la FFC. Jamais une raison sportive n’a été évoqué ni le leadership d’Amir Abdou remis en question. Du moins officiellement. Notre pays est donc réellement aussi pauvre pour que 36 000 euros par an constitue un fardeau ?
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L’avenir est d’autant plus incertain puisque l’affaire s’est projetée sur d’autres acteurs. Les joueurs se sentent désormais concernés. Après la victoire face au Malawi, les cadres de l’équipe avaient publiquement interpellé le président Saïd Athouman sur ce sujet. Mécontents de la manière dont a été traité ce dossier, certains pourraient envisager le boycotte. À l’heure où nous écrivons ces lignes, des sources proches de la fédération évoquent une non reconduction d’Amir Abdou à son poste. Le match historique en mars de l’année prochaine face au Cameroun est loin d’être pour le moment une priorité.
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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.