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Championnat

La FFC propose de nouveaux Règlements Généraux

Dans une démarche de restructuration du football local, la Fédération de Football des Comores (FFC) a dévoilé une proposition de modification des actuels Règlements Généraux régissant les compétitions. De nouvelles règles qui pourraient entrer en vigueur à la saison 2023-2024 en cas d’adoption en Assemblée Générale.

Ils sont censés moderniser l’organisation des compétions locales. Souvent pointés du doigt, les Règlements Généraux actuels étaient considérés comme inadaptés et inefficaces face aux divers difficultés que connaît le football comorien. La nouvelle proposition de la FFC comporte au total 325 articles avec en annexe de nouvelles lois de jeu et des critères d’homologation des terrains.

Des barrages d’ascension en D1

En principe, le format actuel du championnat des Comores ni son statut ne vont changer. Il demeure amateur et se déroulera encore en deux phases : régionale puis nationale. Repoussant à plus tard le projet d’un championnat en une seule phase nationale. La proposition ne vise pas non plus à réduire le nombre de clubs en D1. On aura encore droit à 30 clubs dans l’élite à raison de 12 à Ngazidja, 10 à Ndzuani et 8 à Mwali.

On aura pas non plus une augmentation du nombre de clubs participant à la Phase Nationale. Cette dernière regroupera encore seulement les trois champions régionaux. La FFC propose cependant une réforme dans l’organisation de la deuxième division (D2). Dans l’article 99 alinéa 2, il est proposé de supprimer les groupes et aussi réduire le nombre de clubs. Ainsi la répartition des différentes D2 suggère 18 clubs à Ngazidja, 14 à Ndzuani et 10 à Mwali. Concernant les montées et les relégations entre la D1 et la D2, un barrage sera établi.

Article 207

Pour la première division, les deux (2) dernières équipes au classement général sont directement reléguées en deuxième division. Un match de barrage est organisé entre l’équipe la mieux classée parmi les trois (3) dernières du championnat de première division et la troisième équipe au classement général du championnat de deuxième division. Le vainqueur jouera en première division la saison suivante.

Article 208

Pour la deuxième division, les deux (2) premières équipes au classement général sont directement promues en première division et les trois (3) dernières équipes du même classement sont directement reléguées en troisième division. Un match de barrage est organisé entre l’équipe la mieux classée parmi les quatre (4) dernières du championnat de deuxième division et la quatrième équipe au classement du tournoi final des différents districts réunis. Le vainqueur jouera en deuxième division la saison suivante.

Article 209

Pour la troisième division, les trois (3) premières équipes au classement du tournoi final des différents districts réunis sont directement promues en deuxième division.

Joueurs étrangers et adoption des 5 remplacements

Souvent objet de plusieurs interrogations sur sa pertinence, la question relative aux joueurs étrangers risque de soulever encore des débats. En théorie, la limitation à trois joueurs reste inchangé. Mais en pratique, l’article 40 propose une souplesse. Il précise que cela concerne seulement ceux « pouvant en même temps entrer dans l’aire de jeu au cours d’un match ». Ce qui sous entend qu’un club, s’il le peut, a la possibilité d’inscrire plusieurs joueurs étrangers dans la feuille de match. Autre nouveauté, un titre de séjour en cours de validité est requis pour tout joueur de nationalité étrangère.

Et pour ce qui est de la feuille de match, elle est limitée à 20 joueurs (11 rentrants + 9 remplaçants). Autorisée et utilisée provisoirement depuis la pandémie, la règle des 5 changements est proposée pour adoption à raison au maximum de trois sessions de remplacement, précise l’article 143.

Article 38

1. Aucun joueur étranger ne peut prendre part à un match officiel s’il n’a pas un titre de séjour en cours de validité. Cette règle s’applique même dans le cas où la licence du joueur en question demeure valide.
2. L’équipe qui fait jouer un joueur étranger qui n’a pas de titre de séjour en cours de validité, perd son match par forfait.
3. Lorsqu’une équipe devait perdre par forfait pour avoir fait jouer un joueur étranger sans titre de séjour valide, cette perte par forfait ne concernera que la rencontre durant laquelle ou après laquelle le joueur a fait l’objet de réserve ou de réclamation.

Des stades homologués par niveaux

Également parmi les nouveautés, la FFC tend vers une limitation du nombre de terrains pouvant accueillir des matchs de l’élite. Un système de classification et d’homologation des stades se rapprochant des normes internationaux servira de guide. Présenté en annexe du document, il classifie en six niveaux les infrastructures selon par exemple à la qualité et à l’équipement de l’aire de jeu ou à la sécurité de l’enceinte. Une Commission Régionale des Terrains et Infrastructures Sportives sera chargée, dans chaque île, d’inspecter et se prononcer sur chaque installation.

  • Niveau 1 : Installations sportives utilisées pour les compétitions internationales.
  • Niveau 2 : Installations sportives utilisées pour les compétitions nationales.
  • Niveau 3 : Installations sportives utilisées pour les compétitions régionales de première division.
  • Niveau 4 : Installations sportives utilisées pour les compétitions régionales de deuxième division.
  • Niveau 5 : Installations sportives utilisées pour les compétitions de troisième division.
  • Niveau 6 : Installations sportives utilisées pour les autres compétitions.

Article 93

La Commission Régionale des Terrains et Infrastructures Sportives a pour missions de :
a) Homologuer les terrains de football conformément à l’annexe II relative aux critères d’homologation des terrains.
b) Fournir aux clubs affiliés et aux propriétaires des terrains les indications et conseils utiles pour l’amélioration des terrains et installations.
c) Examiner les dossiers et formuler un avis sur toutes demandes d’homologation de terrains.
d) Contrôler avant le début des championnats, les terrains utilisés par les clubs accédant à une division supérieure.
e) Etablir un procès-verbal sur l’ensemble des terrains homologués et leur classification selon les niveaux respectifs.

Lutte contre la violence dans les stades et la corruption

Entachant malheureusement la dernière saison, la question des violences dans les stades est prise en compte. Le dernier exercice a été surtout marqué par la mort d’un jeune supporter de 17 ans. Dans la proposition, il est prévu dans l’article 303 d’un retrait de 2 points au classement pour tout club responsable d’envahissement de terrain ayant entraîné l’arrêt momentané de la rencontre. En cas d’arrêt définitif de la rencontre, le club responsable perdra le match par forfait.

Dans les deux cas, une amende accompagne la sanction et en cas d’arrêt définitif, une interdiction de stade de supporters durant quatre matchs. S’il s’agit d’un match de coupe, le club fautif risque un retrait de la compétition. En cas de récidive, les sanctions sont doublées. Si des officiels de match, dirigeants de clubs, joueurs ou même des supporters se blessent au cours de l’envahissement du terrain, le club responsable peut encourir une suspension de toutes compétitions officielles pour deux ans.

Enfin, les nouveaux Règlements Généraux s’attaquent à la corruption. Un club peut encourir une, voire une double, rétrogradation en division inférieure. Quant aux personnes physiques, la sanction envisagée est une interdiction de toutes activités liées au football allant de 6 mois à 3 ans.

Article 312

1. Le coupable de corruption est sanctionné à la fois :
a) D’une interdiction de toutes activités liées au football pour une durée comprise entre six (6) mois et trois (3) ans ;
b) D’une amende d’au moins cinquante mille francs comoriens (50 000 kmf) et ne dépassant pas cinq cent mille francs comoriens (500 000 kmf) ;
2. Lorsqu’un club est impliqué dans l’acte de corruption, il sera rétrogradé en division inférieure. Si le club coupable se trouve en position de relégable au classement, il sera sanctionné d’une double rétrogradation.

Lutte contre le dopage les paris sportifs et la sorcellerie

Se voulant avant-gardiste, la Fédération veut s’attaquer à certaines pratiques. Certaines d’entre elles ne sont pas encore présentes dans le milieu sportif comorien. C’est le cas du dopage ou des paris sportifs qui entraînent, par effet addiction, des drames dans bon nombre de pays. Ainsi, tout acteur du football qui se serait rendu coupable d’utilisation de substances prohibées risquerait, selon l’infraction, entre 6 à 12 mois de suspension ferme. Et à la troisième infraction, la radiation définitive (article 301).

Les paris sportifs sont quant à eux strictement interdits. Tout acteur du football impliqué dans un pari sportif sera sanctionné d’une amende de 15 000 kmf (article 209). Enfin, un fait qui peut prêter à rire mais pris au sérieux, les Règlements Généraux prévoient aussi de sanctionner les actes de sorcellerie. Deux articles sont même consacrés à ce type de délit. Et les sanctions sont sévères. Un retrait de 2 points au classement pour le club fautif. À cela s’ajoute une suspension de 3 matchs si l’auteur est un joueur ou d’une interdiction de stade pour 6 mois s’il s’agit d’un supporter.

Article 306

1. Tous actes et pratiques de sorcellerie, ou susceptibles d’être interprétés comme telle, s’ils sont réalisés au vu et su de tout le monde dans l’enceinte du stade ou aux abords immédiats du terrain, sont considérés comme de la provocation et de l’’incitation pouvant entrainer des troubles, des bagarres et des violences graves.
2. Ces actes et pratiques contraires à l’éthique et à la morale du football, doivent obligatoirement être signalés par les officiels du match dans leurs rapports respectifs, afin que les commissions juridictionnelles statuent sur ces actes.

Article 307

En cas d’agissement d’un joueur, responsable ou supporteur correspondant aux actes et pratiques mentionnés ci-dessus, avec ou sans effet de troubles, bagarres ou violences, le fautif et son club seront tous les deux sanctionnés comme suit :
a) Pour le joueur et le responsable de club : une suspension pour trois (3) matchs et une amende de vingt-cinq mille francs comoriens (25 000 kmf).
b) Pour le supporteur : une interdiction de stade pour une durée de six (6) mois.
c) Pour le club du fautif : un retrait de deux (2) points au classement général pour les matchs de championnat et la perte du match par forfait pour les matchs à élimination directe. La sanction du club sera assortie d’une amende de cent mille francs comoriens (100 000 kmf).

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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.

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