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CJSOI 2018 : les dessous d’une mascarade comorienne

Les 11è jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan (CJSOI) débutent demain à Djibouti et les couacs coté comorienne n’en finissent pas. Avec une préparation tardive, la délégation comorienne entamera ces jeux dans des conditions hors normes et humiliantes, conséquences d’une mauvaise organisation des autorités sportives.

Acte I : « Mazowea yana tabu », les vieilles habitudes peuvent être des fardeaux

Les années passent mais les habitues demeurent les mêmes aux îles de la lune.

Difficile de dire qu’il s’agit d’une négligence répétitive mais les autorités sportives et gouvernementales comoriennes restent dans la réaction et non dans la construction et la prévention. Les CJSOI 2018 n’ont donc pas échappé à cette triste règle. Pendant que les îles et pays voisins finissaient leur préparation, les jeunes comoriens ne sont entrés en regroupement qu’à une semaine avant leur départ de la délégation pour Djibouti. Des retards et une courte préparation qui a engendré des dysfonctionnements et organisation hasardeuse.

Acte II : « Haraka haraka kaina baraka » ou la débrouille de dernière minute

Dépassé et pressé par le peu de temps qui reste, la délégation comorienne aux CJSOI 2018 s’est finalement envolé pour Djibouti le mercredi 18 avril. Dans la surprise générale, deux jours avant le départ, les « équipements » que devront porter les jeunes suscitent les indignations sur les réseaux sociaux. Des membres de délégation se plaignent déjà de la qualité des produits que le Ministère des sports à travers les commissions d’organisation les ont mis à disposition. Certains matériels de première nécessité tels manquent aussi dans ce lot.

La délégation comorienne en escale à Addis Abeba avant départ pour Djibouti pour les CJSOI 2018

Mais l’indignation s’est surtout portée sur le choix des équipements. On avait appris que les équipements ont été achetés à Dubaï par un tiers au nom de Hachim Mohamed Elarif avec pour des devis totaux de 71 millions de francs comoriens. Une information confirmée hier en personne par le ministre des sports, Mahamoud Salime. (Voir vidéo ci-dessous).

Au moment où il y a un équipementier comorien (ndlr Maana Sport) qui fait ses preuves chez les Cœlacanthes, comment le ministère a pu opter pour un choix aussi douteux ? Le Ministre avance que Maana Sport est seulement en contrat avec la Fédération de Football des Comores (FFC) et pas avec le ministère des sports. Ce qui est vrai mais s’est totalement mis en difficulté en avançant des propos contradictoires et douteux sur la gestion des équipements.

Il a avancé par exemple que Maana Sport a un contrat seulement avec l’équipe A des Cœlacanthes et pas avec les jeunes, ce qui est tout à fait faux. Il affirme aussi qu’il y a eu un appel d’offre. Ce qui reste douteux, du moins officiellement cet appel d’offre n’a jamais été faite. Un des responsables de Maana, Ben Amir Saadi, a affirmé ce vendredi ne pas avoir eu de sollicitations ou un appel d’offre pour équiper la délégation. En effet, Maana a juste un contrat avec la FFC et ne peut directement habiller une délégation comorienne pour les JIOI ou CJSOI sans passer par un appel d’offre car ces dernières sont gérées directement par le ministère des Sports.

Acte III : l’humiliation à n’en plus finir et un personnel insuffisant

Pour une délégation qui devait être au nombre 165 personnes, seuls 78 ont fait le voyage. Habillés à la va-vite, les jeunes sportifs comoriens se sont retrouvé à Djibouti sans réel équipement adéquat et se préparent dans des conditions difficiles et humiliantes. C’est le cas par exemple du football où les Cœlacanthes n’ont pas même pas d’équipement pour les entraînements.

Dans la séance d’entrainement d’hier soir au Stade Gouled, les jeunes portent des t-shirts multi-marques. Ils se débrouillent avec chacun un t-shirt de Barcelone par ici, du PSG par là… dans l’amateurisme le plus absolu. Dans la soirée, nombreux ont été les jeunes Cœlacanthes à se plaindre des conditions de préparations. Des images tristes et écœurantes qui suscite l’indignation.

Mais tout n’est pas seulement question d’équipements. Des athlètes nous ont confié sous couvert d’anonymat qu’il y a un manque de personnel médical. « Il n’en sont que deux, un médecin et une infirmière. Pas même un kiné. Ils sont dépassés à l’idée de gérer à eux seuls toute la délégation ». Et ce n’est pas tout, ils nous ont aussi livré une info des plus surprenantes : « Il y a des jeunes dont on ne sait pas ce qu’ils sont venus faire ici. On ne connait pas leur rôles ». Ce qui n’a pas plu au ministre des sports, d’après nos nos sources, qui s’en ait pris aux membres d’organisation pour leur manque de sérieux.

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