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Nourdine Ben Ahmed : « Pour une organisation tournante des JIOI »

Ministre des Sports depuis juin 2019, Nourdine Ben Ahmed était l’invité de la plateforme Comores Presse Sportive et de Comoros Football 269.

Ancien arbitre fédéral de football et de handball, il est l’auteur, entre autres, du rétablissement de la Fédération Comorienne de Handball, après une crise de près de huit ans et a œuvré pour une bonne entente entre le Cosic et ses fédérations membres.

Avec la presse sportive comorienne, Ben Ahmed a abordé plusieurs sujets relevant de l’actualité et de ses missions. De la crise du coronavirus, des infrastructures à l’actualité du football dont il entretient des relations particulières.

Les portes du ministère resteront toujours ouvertes

Comores Presse Sportive : Le monde sportif traverse une période difficile liée à la pandémie du coronavirus. Comment est gérée cette crise au niveau du Ministère des Sports et particulièrement sur le cas du football où les amateurs du ballon rond attendent impatiemment de connaître l’issu qui sera donné à leur saison ?

Nous avons tout d’abord pris les mesures nécessaires pour protéger les sportifs. Nous avons accompagné la mise en application des décrets et mesures prises par le président de la république dont notamment ceux concernant les rassemblements. S’agissant du football, j’ai convié la semaine dernière le Comité de Normalisation pour la FFC afin que l’on puisse échanger et trouver une solution sur le cas spécifique du championnat des Comores. Soit clôturer la saison ou soit terminer les quelques journées restantes. Il ne reste que deux journées à Ndzuani, et une journée à Ngazidja et Mwali pour la D1.

Le DTN Ayouba Moussa ainsi que le nouveau Secrétaire Général Alifeni Djamaleddine y étaient présents. Je leurs ai demandé à l’issu de nos échanges, d’étudier tous les issus possibles et de me faire des propositions. Des études approfondies sur les conséquences d’un arrêt définitif du championnat ainsi que les mesures à mettre en place pour une probable reprise. Nous nous sommes convenus de nous revoir cette semaine. L’arrêt ou la reprise de la saison sera pris par une décision de l’Etat sur proposition de la fédération et du ministère des sports.

Comores Presse Sportive : Plusieurs présidents de fédérations estiment que leurs disciplines sont reléguées au second plan par le ministère des sports. Avançant l’idée que vous n’avez de priorité que le football. Comment expliquer cette différence de traitement entre les différentes instances sportives du pays ?

Le ministre des Sports Nourdine Ben Ahmed avec Amir Abdou, sélectionneur des Cœlacanthes

Le football est effectivement le sport roi et ce n’est pas un cas spécifique des Comores. Partout dans le monde le football est au-devant de la scène. Nous ne sommes pas trop penchés au foot et nous n’avons pas non plus oublié les autres disciplines. Loin de nous l’idée de négliger certaines fédérations. La jeunesse comorienne n’est pas seulement orientée vers le football. Toutes les disciplines sont importantes. Nous devons travailler en étroite collaboration avec toutes les fédérations.

Dès ma nomination, je leurs ai toutes demandé de nous envoyer leurs différents projets de 2019-2020 afin que nous puissions élaborer un budget provisionnel. Malheureusement, il n’y a eu que deux ou trois fédérations qui ont donné suites à la demande. Cela ne veut pas dire que nous n’allons pas accompagner ceux qui n’ont pas répondu. Les portes du ministère des sports resteront toujours ouvertes à toutes. Je suis personnellement à l’écoute des fédérations et des athlètes.

Le CIJ doit accepter l’idée d’une d’organisation tournante des JIOI

Comores Presse Sportive : Jusqu’à présent les Comores ne disposent pas d’infrastructures suffisantes et aux normes pour accompagner les sportifs. Existe-t-il une politique nationale répertoriant les besoins de chaque île en matière d’infrastructures ?

Nous avons en effet mis en place une politique pour acquérir des infrastructures dignes de ce nom à l’exemple du complexe de Maluzini. Des infrastructures qui permettront à nos sportifs de s’épanouir et pouvant accueillir des compétitions internationales. Une société chinoise basée à Madagascar a été mandatée par le ministère pour étudier la faisabilité de certains projets au niveau des îles. Mais cela demande beaucoup de financements que nous ne pouvons pas nous-mêmes assurer l’intégralité.

Vous savez, c’est plus facile de financer de telles infrastructures qu’une fois que l’on a l’aval pour une organisation d’une compétition internationale. Plusieurs partenaires se manifestent par la suite pour accompagner le pays organisateur. Aucun pays organisateur n’est aussi prêt à cent pour cent au niveau des infrastructures. Il y a toujours quelques retouches à faire avant le Jour J. Récemment à Maurice par exemple, le stade qui devrait accueillir la finale en football était encore en chantier. La finale a été finalement joué dans un autre stade.

Comores Presse Sportive : Pour la 3è tentative depuis la création des JIOI en 1979, les Comores étaient candidates pour l’organisation des JIOI 2023. Une organisation finalement attribuée aux Maldives. Vous aviez vivement critiqué le fonctionnement du CIJ en juillet 2019. Pensez-vous toujours que les critères d’attribution des jeux doivent évoluer ?

Certes, ce n’était pas la première fois que les Comores étaient candidates pour l’organisation des JIOI. Pour les JIOI 2023, nous aurions bien mérité d’avoir l’organisation. Mais tout a été fait pour ne pas nous l’octroyer. En juillet 2019, c’était avant tout une question de solidarité particulière. La procédure de votes doit tenir compte du nombre de fois qu’un pays a organisé les jeux.

Le CIJ (Conseil International des jeux, ndlr) doit accepter l’idée de mettre en place une politique d’organisation tournante pour les JIOI. Et permettre aux pays ne l’ayant jamais organisé d’avoir la possibilité d’offrir cette ferveur indianocéanique à sa population. Au lieu d’attendre d’abord que des pays l’organisent à 3 reprises (cas de Maurice et La Réunion, ndlr) pour avoir l’attribution. La Commission de l’océan Indien et le CIJ ont en commun la solidarité entre les pays membres. Hélas, jusqu’à présent, la seule solidarité qui fonctionne au niveau du CIJ pour l’attribution des jeux est la solidarité créole.

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