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Amir Abdou, un compétiteur dans la cours des grands

Après la qualification des Cœlacanthes dans la phase de groupe des éliminatoires de la CAN 2019, le sélectionneur Amir Abdou est revenu sur le devant la scène.

Le sélectionneur Amir Abdou : « Il a fallu que je crédibilise ma démarche »

Après la qualification des Cœlacanthes dans la phase de groupe des éliminatoires de la CAN 2019, le sélectionneur Amir Abdou est revenu sur le devant la scène. Depuis sa prise de fonction en janvier 2014, Amir Abdou a traversé vents et marrées avant de gagner pleinement la confiance et le respect que tout le monde l’accorde aujourd’hui.

Souvent décrié par les supporters et bon nombre d’analystes sportifs locaux, le technicien Comorien n’a jamais renoncé à son projet et sa vision de l’équipe nationale des Comores. De sa priorité de convaincre les joueurs expatriés à rejoindre son projet, l’une de ses missions qui connait un grand succès puisqu’il compte déjà dans son effectif plus d’une quinzaine de professionnels, Amir Abdou fait l’un l’unanimité à son poste.

Plutôt avant d’affronter l’île Maurice le 24 mars, il s’est confié au magazine France Football : « Je dispose d’un groupe homogène qui s’est constitué depuis 2014 et qui se renforce régulièrement. L’équipe se bonifie avec le temps. Notre groupe est assez jeune, et ne manque pas de qualités ». Cela est fruit de plusieurs efforts de sa part que ce soit dans son staff technique qui se bonifie de plus en plus ou de son leadership qui commence à convaincre au-delà nos frontières après avoir fait face à des grandes équipes comme le Ghana, Burkina Faso, Gabon et le Togo.

Amir Abdou, sélectionneur des Cœlacanthes des Comores

Il s’est exprimé sur ses trois ans à la tête des Cœlacanthes sur le nouveau magazine de la MPFL (Mauritius Professional Football League) paru le 7 avril dernier : « Notre sélection est en constante progression et cela, elle le doit particulièrement aux joueurs qui évoluent dans les championnats européens. Il y a de la qualité aux Comores mais nos expatriés apportent certainement une valeur ajoutée. D’autres part il y a un travail qui a été réalisé en amont par la fédération comorienne. Je pense qu’on peut encore progresser mais il faudra injecter davantage de moyens financiers. Il a fallu que je crédibilise ma démarche afin d’obtenir l’adhésion des joueurs pros qui évoluent dans de grands championnats européens ou dans le championnat turc. La sélection compte désormais près de 15 de professionnels sur un groupe de 23. Leur arrivée ou retour en sélection à travers le projet sportif déterminé constitue la base de nos performances. »

Kassim Abdallah : « il fallait lui laisser sa chance »

Avant d’avoir la charge des Cœlacanthes en 2014, Amir Abdou était entraîneur de Golfech/Saint-Paul (DH, Tarn-et-Garonne) et employé à la municipalité de Bon-Encontre. Bien qu’il eût les diplômes recuis pour le poste, venant du milieu amateur, les choses sont en général difficiles pour convaincre et diriger des joueurs professionnels. Mais heureusement les choses sont passé différemment. Ces premières rencontres avec son effectif se passe bien, sans appréhension particulière. « Je n’étais pas impressionné. Je n’avais pas de complexe d’infériorité. Je ne l’ai jamais eu. Quand j’ai passé mes diplômes, j’ai côtoyé le monde pro. J’étais armé. En plus je crois que le management est plus difficile dans le monde amateur. Parfois on fait du social, on est un père. Les joueurs amateurs ne pensent pas qu’au foot. Les pros, eux, sont formatés. » a déclaré le boss des Cœlacanthes au magazine So Foot du mois de mars 2017.

Les joueurs aussi lui ont vite fait confiance et ont compris sa philosophie. Ce qui a facilité son travail comme le témoigne Kassim Abdallah à So Foot : « Amir, je ne le connaissais pas. Je savais qu’il venait du monde amateur mais je considérais qu’il fallait lui laisser sa chance. J’aurais été mal placé pour penser autrement puisque je venais de ce monde-là. Après, forcément, j’avais des petites appréhensions. Mais on a très vite cerné le personnage : on avait affaire à quelqu’un qui connaissait le foot. On a compris qu’on n’était pas tombé sur un charlot. Il avait une manière de travailler qui se rapprochait du monde pro Il n’y avait pas photo avec d’autres entraîneurs. Désormais, on ressemble à une vraie sélection. »

Un match amical et le Malawi en ligne de mire

Amir Abdou en sélection c’est deux tours préliminaires d’éliminatoires de CAN, deux tours préliminaires d’éliminatoires de Coupe du Monde, une phase directe de groupe d’éliminatoires de CAN et trois matchs amicaux avec les Cœlacanthes. Après la qualification en phase de groupe face à Maurice, Amir Abdou est déjà concentré sur les prochaines sorties de ses protégés. Bien qu’il soit sollicité par deux clubs africains mais dont ne pense pas concilier les deux fonctions, il se concentre déjà sur la préparation de la première journée au mois de juin face au Malawi dont il prévoit déjà de disputer un match amical avant de faire face aux Flames (nom donné à équipe nationale de football du Malawi).

Il s’est confié sur ce sujet à la MPFL et au quotidien Petit Bleu : « Ces éliminatoires s’annoncent compliquées mais notre but est de faire mieux que la dernière campagne où nous n’avons décroché que trois points. Depuis quelques temps nous réalisons des matches inintéressants. On va continuer à avancer discrètement tout en préparant adéquatement. Notre parcours va être scruté, nous en sommes bien conscients… J’ai déjà commencé à travailler en vidéo sur le Malawi notre prochain adversaire. Nous disputerons un match amical en juin puis nous étudions la possibilité de venir jouer en France du côté de Marseille et de la région parisienne où résident de fortes communautés comoriennes. »

Bendjaloud Youssouf : « Montrer avec les Comores qu’on a passé un cap »

Le Comorien Bendjaloud Youssouf face à la défense mauricienne.

Amir Abdou peut compter sur des joueurs de qualités pour encore aller de l’avant. A l’exemple de son jeune défenseur Bendjaloud Youssouf qui monte en puissance depuis l’année dernière. Formé en tant qu’allier, il évolue pourtant en tant que défenseur dans club de l’US Orélans. Mais en sélection, Amir Abdou sait comment l’utiliser pour en tirer le maximum de ses techniques. Parfois en défense et récemment en tant qu’allier dans la double confrontation face à Maurice dont il a signé son premier but international.

Ses apports offensifs sont très importants dans le jeu. Ce qui fait de lui l’une des forces de la sélection comorienne dont il est convaincu qu’elle peut se faire un nom dans le continent. « On voit qu’on est à la hauteur, on se qualifie pour les phases de groupe de la CAN dans la poule du Cameroun et du Maroc, on va affronter deux grosses nations du football africain et j’espère qu’on va montrer qu’on a passé un cap pour confirmer notre nette progression ces 2-3 dernières années » a déclaré l’Orléannais sur le site  » Ma Ligue 2 « .

Fabien Pujo : « Il va gagner une CAN à la Hervé Renard »

Amir n’a jamais été seul dans son aventure, ses amis et collègue lui apporte toujours mains fortes. Son ancien adjoint en sélection Fabien Pujo (actuel entraîneur de Bergerac) pense qu’il peut faire de grande chose avec les Comores. La confiance qu’il a en lui pour son travail lui fait croire que son ami Amir a la capacité de gagner une Coupe d’Afrique des Nations (CAN). « Si on veut réussir, il faut se faire soi-même, faire plus que les autres, s’interroger sur tout, tout analyser. Amir, qui est fou de foot, un passionné, a compris ça. Je lui branche, je lui dis qu’il va gagner une CAN à la Hervé Renard. Faut voir comment il bosse… » peut-on lire sur les colonnes de So Foot.

Une chose est sure, les Comores seront sans doute l’équipe à surveiller dans ce groupe B des éliminatoires de la CAN 2019. Un groupe qui a prouvé qu’il a de ressource et qu’elle veut aussi se faire une place de choix dans le continent.

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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.

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