Un mois après la suspension du président de la FFC Saïd Ali Saïd Athouman par la Commission Nationale de l’Ethique (CNE), d’autres membres du Comité Exécutif National (CEN) ont été suspendu de leurs fonctions. Youssouf Ismael et Abdallah Mhadji respectivement président de la Ligue de Ngazidja et responsables du football féminin ont écopé d’une suspension de quatre ans fermes.
Deux semaines après la décision du CNE de suspendre Saïd Ali Saïd Athouman de ses fonctions de président de la FFC, une plainte a été déposé contre le CEN au Tribunal de Première instance de Moroni. Une plainte déposée par Youssouf Ismael et Abdallah Mhadji. Auditionnés par la Commission d’Ethique, ils ont été reconnus coupables de violation de l’article 5 alinéa 2 des Règlements Généraux et de l’article 56 des Statuts de la FFC. Ces derniers interdisent catégoriquement tout recours à un tribunal civil sur des dossiers relatifs au football.
Quatre ans de suspension et un préjudice d’un million de Kmf
Fait surprenant, lors de l’audition d’Abdallah Mhadji, ce dernier a exposé qu’il n’a jamais initié une procédure contre le CEN. Il a aussi affirmé n’avoir jamais été en contact avec Youssouf Ismael ni avoir ses coordonnées. Qu’ils se voient juste au cours des réunions du CEN. Quant à Ismael, il s’est dit avoir agi conformément aux dispositions de la FFC sans préciser l’article qui lui autorise de saisir un tribunal civil. Statuant sur ces cas, la CNE les a infligé une interdiction de « toute fonction officielle » pour une durée de quatre ans fermes. S’ajoute aussi une réparation en préjudice s’élevant à 1 200 000 Kmf chacun à l’égard de la FFC.
Désormais exclu de toute activité, Youssouf Ismael a été élu président de la Ligue de Ngazidja en décembre après la dissolution du comité exécutif de l’instance régionale. Son nom a surgi récemment dans une affaire de malversations de la délégation comorienne aux JIOI 2019. Chef de la délégation des Cœlacanthes à Maurice, il avait fait le déplacement, d’après le quotidien Al-Watwan, avec ses quatre enfants aux frais du contribuable. Responsable du football féminin, Abdallah Mhadji avait été quant à lui sanctionné en avril dernier d’un mois ferme. Il lui avait été reproché d’avoir proliféré des fausses accusations à l’endroit d’un membre de la Ligue de Ndzuani.
Saïd Athouman écope aussi d’une interdiction de 4 ans
Écarté du Comité Exécutif de la FFC début août, Saïd Ali Saïd Athouman (SASA) qui s’estime être victime d’un « complot » a entamé une procédure au Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Mais en attendant l’issu de cette requête, la Commission Nationale de l’Ethique vient d’alourdir ses sanctions. Initialement interdit de toute activité pendant trois mois, sa suspension vient d’être revu à la hausse.
Le Procès-verbal de la CNE fait référence à des nouveaux éléments dans son dossier qui n’arrange pas son cas. Parmi eux, il est reporté que SASA a reconnu avoir antidaté la note portant dissolution des membres de la CNE. En rappel, sans consulter les membres du CEN, il avait nommé dans la foulée des nouveaux membres de la CNE. Constituant une violation de l’article 3 alinéa 1.g du Code de l’Ethique. S’appuyant sur l’article 12 alinéa 4 du Code de l’Ethique, la Commission Nationale de l’Ethique lui a condamné à une interdiction d’exercer toute activité relative au football pour une durée de quatre ans fermes.
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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.