Trois jours après la sortie médiatique de Ben Amir Saadi sur la CAN 2019, Saïd Ali Saïd Athouman vient de confirmer la position du manager général des Cœlacanthes. Le président de la FFC s’est exprimé dans les colonnes de Jeune Afrique après le refus de la CAF d’appliquer son propre régalement.
Il est devenu récurent au président de la CAF, Ahmad Ahmad, d’évoquer son engament pour la transparence et contre l’injustice. Néanmoins, depuis la décision de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, certains doutent de sa sincérité. Surtout après la requête formulée par les Comores au sujet de l’article 92 du règlement des éliminatoires.
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Surpris par la déclaration de Constant Omari
Une procédure légitime pour certains mais opportuniste pour d’autres, surtout du côté camerounais. Ils voient en cette position, une façon aux Comores de se qualifier à tout pris sur tapis vert. Ce qui est bien loin d’être le cas. Les Cœlacanthes ont montré sur le terrain qu’ils n’ont plus de complexes devant les grandes nations. Il s’agit surtout dans cette affaire de rappeler qu’il y a des textes à ne pas piétiner. « Il y a un règlement, il doit s’appliquer. J’ai été surpris d’entendre Constant Omari, le vice-président de la CAF, dire que le Cameroun jouerait sa qualification contre nous ».
Les sorties médiatiques du président Ahmad et son vice-président Omari n’ont nullement caché leurs souhaits de se trouver un arrangement avec le Cameroun. L’objectif est d’apaiser la colère des Camerounais en offrant la CAN 2021 (déjà attribué à la Cote d’Ivoire). Quitte à passer outre le volet sanctions en piétinant l’article 92 du règlement. En mettant en avant le raisonnement selon lequel le cas du Cameroun est différent de ceux du Maroc (CAN 2015), Kenya (CHAN 2018) et Madagascar (CAN U17 2017).
« Je sais que le Cameroun est un pays important dans le football africain, mais les règles sont les mêmes pour tout le monde. Si on commence par favoriser untel ou untel sous prétexte que c’est un grand nom du football du continent, je ne suis pas d’accord ».
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« Nous n’hésiterons pas à faire des recours »
Il faut dire que dans ce dossier la CAF n’informe aucune fédération concernée. Après les imbroglios avec la Côte d’Ivoire et la Guinée, Saïd Athouman évoque aussi un vice-procédure de l’instance africaine. « Nous avons appris cela, sans en recevoir la moindre notification officielle, ce qui est toujours le cas quand la CAF prend une décision. Elle en informe toutes les fédérations africaines, à plus forte raison celles qui sont directement concernées ».
La CAF est-elle dépassée par les éventements qui ont suivis le retrait de l’organisation au Cameroun ? Le président de la FFC pense que c’est peut-être le cas. « J’ai quand même un peu l’impression que la CAF est légèrement dépassée par tout ce qui se passe ».
Officiellement, la CAF n’a pas encore répondu à la requête de la Fédération de Football des Comores (FFC). Tout comme le manager Ben Amir Saadi, le président Saïd Ali Saïd Athouman n’exclut pas de faire recours si la CAF maintient sa position. « Nous attendons la réponse de la CAF. Mais nous n’hésiterons pas à faire des recours, car nous voulons que le règlement soit respecté, et rien d’autre ».
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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.