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Notre sport roi est plongé dans un état comateux qui semble irréversible – Tribune libre

Le football comorien est trop soumis aux mensonges et aux manipulations depuis l’ère Salim Tourqui jusqu’à l’arrivée de Saïd Ali Saïd Athouman à la tête de l’instance fédérale au mois de mars dernier.

L’actuel président de la FFC est élu pour la soupe mais pas pour faire évoluer le football et son développement. On s’étonne de ce que les dirigeants fédéraux actuels font fi de la maîtrise des textes. Il faut que cela change et que l’on met en place des vrais responsables du football comorien maîtrisant considérablement les statuts pour éviter d’être toujours rappelés à l’ordre comme des gamins.

Le comité exécutif et les membres n’ont jamais ouvert une page des statuts de la FFC ni les règlements généraux.

La situation actuelle qui secoue le football comorien est née d’une négligence commune des textes par tous les acteurs. Ils ne les lisent pas ni l’appliquent à la lettre. Cela prouve à suffisance que ni le comité exécutif ni les membres n’ont jamais ouvert une page des statuts de la FFC ni les règlements généraux ni le code d’éthique depuis son adoption pour s’imprégner et pour comprendre. Aujourd’hui on se trouve dans une cacophonie ou personne ne peut sortir sain de cette situation. Il est temps d’aborder sérieusement les vraies questions liées à la crise qui mine le football comorien depuis des années sans oublier le faible niveau que représente nos équipes d’élites par l’emprise politique mafieuse de la FFC.

Drapeaux des Comores et de la Fédération de Football des Comores (FFC)

Au moment où les pays voisins (Madagascar, Maurice et Seychelles) prennent des initiatives à vouloir tout mettre en ordre pour l’intérêt du développement du football local dans leurs pays respectives, nous, on se contente à faire élire des corrompus à la tête de l’instance fédérale. Il est temps de faire comme tant d’autres pays qui ont pris des initiatives de dissoudre leurs comités exécutifs corrompus jusqu’à aux dents pour mettre en place des comités de normalisation afin de mieux préparer leurs instances fédéraux et de mettre leurs statuts en conformité avec les standards internationaux. Je peux citer le cas de Madagascar, du Cameroun, du Mali, de la Cote d’ivoire, et j’en passe pour faire élire un président responsable capable de poser les vraies questions et de pouvoir les résoudre et de donner un nouvel élan au football comorien pour en sorte qu’il y’ait du changement dans notre football local.

Si l’on veut que des gens injectent des fonds dans notre football, il faut leur envoyer un autre message.

Chez nous, cela fait des années que nos équipes d’élites ne font rien lors des compétitions africaines. Elles se font éliminées rapidement et souvent par des équipes de même niveau qu’eux. Comment voulez-vous que les investisseurs aient envie de mettre de l’argent dans un football qui renvoie une telle image dans notre cher pays, les Comores ? Il ne s’y passe rien que des magouilles et des matchs régulièrement achetés, on doit parfois attendre des mois avant de connaitre le résultat définitif d’un match de championnat et cela ne choque pas grand monde…Personne n’ose dire que le niveau du football local est faible depuis des années.

Est ce en partie dû au manque des moyens des clubs qui n’ont aucun soutien de l’instance fédérale ? Si l’on veut que des gens injectent des fonds dans notre football, il faut leur envoyer un autre message. L’image du football comorien n’est pas du tout bon, avec un football d’amateur, des responsables incompétentes, de la Ligue à l’instance fédérale. Quand on fait élire des présidents qui ne font rien que de créer des fronts partout, alors que le rôle d’un président dans une instance pareille est de rassembler, de fédérer autour de lui pour le développement du football, notre sport roi dans le bled.

Il est temps que l’on fasse une Task-force pour des gens passionnés pour la réussite.

Concernant notre équipe nationale (les Cœlacanthes des Comores), les résultats ne viennent pas vraiment relever le niveau, et dans lequel le climat n’est pas toujours très serein en termes de réussite et de gestion. On n’a pas évolué depuis, les résultats de nos équipes nationales sont là. Tout comme de nos clubs en compétitions africaines, nous avons un championnat amateur au lieu de le rendre professionnel. Comment voulez-vous que les clubs fassent de la formation sans avoir les conditions adéquates requises ? On ne va jamais évoluer dans de telles conditions. Je crois qu’il est temps que l’on fasse une Task-force pour que des personnes neutres, des gens passionnés pour la réussite et le développement de notre football fassent des propositions. Mettre en place un cahier de charge et faire tout pour rattraper le retard criard que nous avons par rapport au développement de notre football local et par rapport aux autres pays voisins.

Est-ce qu’il n’est pas important que les prochains dirigeants de la Fédération de Football des Comores (en 2019) mettent l’accent sur la maîtrise parfaite des textes et du code électoral ? N’est-il pas important de faire élire un vrai responsable capable de mettre sa gouvernance basée sur le principe d’un nouveau management bâti autour des règles de gestion transparente sur le prochain mandat de 4 ans à la tête de la FFC ?

Contributeur : SULTAN Roger

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