La violence dans les stades ne cesse de faire des victimes. Vendredi dernier, deux arbitres ont été agressés violemment lors d’un match opposant Mlekezo de Mwadja ya Hamahame à Amitié Club de Nyumamilima Mbwankuu. Suite à cet événement malheureux, la Commission d’Homologation et des Disciplines (CHD) du district Nord-Est de Ngazidja a pris une décision radicale.
Mlekezo est radié définitivement de toute activité relative au football. Les actes perpétrés par ses joueurs et supporters ont été qualifiés de « sauvages, barbares, inhumains et criminels d’un autre temps » par l’instance juridictionnelle. Les deux arbitres ont été violemment agressés, causant des fractures crâniennes, des doigts molestés et des douleurs intenses suite à plusieurs coups dans le corps. Heureusement, ils sont aujourd’hui hors de danger et ont pu regagner leurs domiciles.
À quand des poursuites pénales pour les actes de violence ?
Le lendemain de l’incident, le Ministère des Sports a décidé de suspendre tous les matchs de football, jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a toutefois suscité une certaine controverse. Certains estiment que la suspension des compétitions n’était pas la réponse adéquate à la violence dans les stades. Un problème récurrent et qu’il ne s’agit pas de la première fois que le Ministère suspend des compétitions. Il faudrait, selon certains, des mesures plus fortes pour lutter contre cette plaie. Ils réclament que de tels actes soient suivis de poursuites pénales, au-delà des sanctions sportives.
La CHD a quant à elle rendu son verdict lundi 20 mars. Outre la radiation, les joueurs de Mlekezo sont suspendus 10 ans de toute activité liée au sport. Seuls les nommés Maoulida Ahamada et Aboubacar font exception. Enfin, pour défaillance sécuritaire dans son terrain, Amitié Club écope d’une amende de 250 000 Kmf. Elle devra également jouer le reste de ses matchs à domicile dans un terrain neutre.
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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.