Plutôt réservé et prenant rarement la parole, Youssouf Mchangama est revenu en conférence de presse sur les circonstances ayant entouré le match. Le numéro 10 des Comores n’a pas surtout apprécié l’attitude de la CAF, instance faîtière du football africain : « c’est inadmissible qu’on ne s’adapte pas à notre situation. »
Élu homme du match du huitième de finale entre les Comores et le Cameroun, le milieu de terrain n’a pas caché sa satisfaction quant au parcours de son équipe. « Ce trophée (d’homme du match) est le troisième que la sélection des Comores obtient, cela montre qu’il y a du talent chez nous. Qu’il ne faut pas lâcher. Il faut continuer à travailler », déclare d’emblé le Guingampais.
Une énorme performance et des acquis à consolider pour entamer les éliminatoires de la prochaine édition. « Être arrivé à la CAN, c’était une grande fierté. Franchir les huitièmes de finale dans ces conditions-là, c’est une fierté énorme, se réjouit Mchangama. C’est pour nous un apprentissage avant les prochaines échéances et notamment la CAN 2023. Je pense que nous avons réussi une bonne prestation depuis le début du tournoi, surtout au premier tour avec un groupe relevé. »
Le coup de gueule contre la CAF
Youssouf Mchangama n’a cependant pas apprécié l’attitude de la CAF en vers les Comores. Les circonstances ayant entouré le match dont le refus d’accorder une dérogation au gardien de but Ali Ahamada, pourtant testé négatif à la covid-19. Une injustice pour le recordman de sélections avec les Cœlacanthes (51 sélections).
« Je veux faire passer un petit message à la CAF : Il y a des règles, mais on est tous dans le Covid, il y a des adaptations partout, c’est inadmissible qu’on ne s’adapte pas à notre situation. On parle d’un gardien, on parle d’éthique ! On n’est pas là pour incriminer qui que ce soit, la CAF ou le Cameroun, on est content d’être à la compétition. (…) Vous les journalistes et ceux qui regardent le football, regardent ce qu’il s’est passé. C’est à vous de tirer les enseignements. Ce n’est pas à nous de dénoncer quoique ce soit. Nous ce qu’on dénonce c’est l’éthique et l’équité du football. Le football africain est tout le temps décrié, ce n’est pas normal qu’il se passe quelque chose comme ça. »