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Mohamed Athoumani : « Je rêve d’officier dans une Coupe du monde »
Promu arbitre international FIFA en janvier 2019, Mohamed Athoumani est considéré comme l’étoile montante de l’arbitrage comorien.
Promu arbitre international FIFA en janvier 2019, Mohamed Athoumani est considéré comme l’étoile montante de l’arbitrage comorien. Après neuf ans d’exercice au niveau local, le natif de Selea Bambao réalise de très bonnes performances pour ses débuts à l’international. Des JIOI 2019 aux éliminatoires de la CAN 2021, le central, haut de ses 28 ans, rêve d’une phase finale de Coupe du monde.
En janvier 2019, la FIFA actualisait comme à son habitue sa liste d’arbitres internationaux. Au nombre de neuf l’année avant, les bruits couraient déjà aux Comores d’un nouvel international FIFA dans la liste comorienne. Présent dans toutes les grandes affiches locales, le nom du futur élu n’était guère étranger aux amateurs du football. Il était déjà destiné à aller plus loin avec ses qualités si particulières. Mohamed Athoumani, puisqu’il s’agit de lui, est un passionné de foot qui a choisi le sifflet pour vivre sa passion. Pragmatique, engagé et responsable, celui dont les intimes l’appellent Soighir a gravit avec succès tous les échelons.
D’élève arbitre en 2011 à arbitre international FIFA
De son Bambao natal, Mohamed Athoumani est avant tout connu en tant que joueur. Un athlète et sportif à part entière qui a eu à pratiquer diverses disciplines. Du volley-ball au basket avec le Baygon Club, du handball au foot avec l’US Selea. C’est avec cette dernière discipline qu’il en fait désormais carrière en tant que juge central. Un choix de carrière bien réfléchit et dont il s’est largement investi. Son accréditation en tant qu’arbitre international FIFA n’est qu’une suite logique. Athoumani a gravit avec succès tous les échelons et a su s’imposer localement. « Je suis tellement fière de cette promotion. J’attendais ce moment depuis longtemps, se confie Mohamed Athoumani. Cela faisait déjà neuf ans que je me suis engagé dans ce métier ».
D’élève arbitre en 2011 aux côtés de l’ancien international FIFA Nassem Ali Simba, il a était promu arbitre de ligue en 2012. Deux ans plus tard, en 2014, il obtient le statu d’arbitre fédéral et est présent dans les grandes affiches du football local. Mais pour espérer aller plus loin et obtenir la précieuse accréditation de la FIFA, il a fallut passer encore un cap. « Avant d’être retenu par la FIFA, j’ai effectué plusieurs formations à partir de 2015. D’abord au Maroc en tant que jeune arbitre promoteur puis en Algérie (2017) et en Egypte (2018) avec une formation réservée aux arbitres non-FIFA ». Bien que promu international FIFA en janvier, Mohamed Athouami n’aura son baptême de feu qu’en juillet 2019. Avec deux autres compatriotes, il officiera pour la première fois à l’international à l’occasion des Jeux des Iles de l’Océan Indien (JIOI) 2019 à Maurice.
Les JIOI 2019 et les éliminatoires de la CAN 2021 comme baptême de feu
En compagnie des assistants Chebli Saïd Omar et Anzilane Abdoulmadjid, des expérimentés, Mohamed Athouamni réalisera un sans-faute pour sa première sortie. Du 18 au 28 juillet, le trio comorien s’est distingué avec son professionnalisme. Leurs performances les mèneront jusqu’à arbitrer la finale de la compétition entre l’île Maurice et l’île de La Réunion. Une expérience si particulière pour un début concernant Athoumani mais un objectif préalablement envisagé par le trio arbitral comorien. « Nous étions très contents d’avoir atteint notre objectif. Avant notre départ, on s’est fixé l’objectif d’arbitrer la finale de la compétition et hisser plus haut les couleurs des Comores. Personnellement, cela m’a permis d’avoir encore confiance en moi. Cette expérience m’a donné de la force et me pousse à aller plus loin ».
Il rêve d’une phase finale de Coupe du monde
Aller plus loin, tel est désormais le chemin qui lui est destiné. Quatre mois après les JIOI 2019, l’étoile montante de l’arbitrage comorien officiait son premier match continental. Accompagné des expérimentés Amaldine Soulaimane, Chebli Saïd Omar et Ansudane Soulaimane, il eut le privilège de diriger l’affiche Guinée Equatoriale – Tunisie du 19 novembre à Malabo. Une rencontre comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2021. Une étape importante pour Mohamed Athouamni qui décrit une expérience totalement différente des JIOI.
« J’ai passé beaucoup de temps à visualiser leurs derniers matchs pour bien être au rendez-vous. J’étais agréablement surpris du professionnalisme des deux adversaires ». Pour lui, elle constituait le véritable début de sa carrière international. « Cette rencontre a été importante pour moi. Un moment-clé pour mes débuts à l’international, spécifiquement au niveau continental. Une sorte d’ouverture au monde. Je veux aller plus loin. Être sélectionné un jour dans des grandes compétitions. Je rêve d’officier dans une Coupe du monde ».
En attendant la reprise des compétitions, Mohamed Athoumani continue de travailler. Conscient qu’il lui reste encore beaucoup à faire avant d’atteindre ses objectifs. De leurs conditions de travail au niveau local à la responsabilité du corps arbitral sur le bon déroulement des compétitions locales. « Il est peu difficile d’exercer notre métier, avec des terrains non sécurisés et avec 30 à 40% des supporters qui ne comprennent pas les lois du football. On a tant de pression dans les stades et même en dehors ».
Des pressions mais aussi surtout une bonne image à défendre puisque certains arbitres font parfois l’objet d’accusations de corruption. « Personnellement, on ne m’a jamais reproché quoi que ce soit concernant de la corruption. Je ne prête aucun intérêt à cette sale pratique. Jamais je ne vendrais ma dignité et mon sifflet ». Ainsi intègre et fidèle à ses principes, Athoumani poursuit son petit bonhomme de chemin et compte bien redorer le blason de son métier qu’il aime tant.
Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.
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