Une semaine après la brève aventure africaine de Volcan Club et l’AS Miracle, de nombreuses questions surgissent sur les mauvaises performances comoriennes. Comme à chaque année depuis 13 ans, aucun club ne dépasse le premier tour préliminaire. Pourtant tout n’est pas lié à un aspect sportif.
Si le niveau de jeu n’est parfois pas assez à la hauteur par rapport au niveau africain, les clubs comoriens manquent avant tout de moyens. La participation en compétitions africaines se fait toujours dans l’incertitude. Les clubs passent leur temps à chercher des financements avant d’aborder l’aspect sportif des rencontres. Un véritable casse-tête même pour les quelques clubs que l’on peut qualifier de « structurés ».
Aucune aide financière prédéfinit par la FFC et l’Etat
Le budget d’un club comorien pour une double confrontation varie suivant le coup de déplacement à l’extérieur. En moyenne, pour les deux matches d’un tour préliminaire, il nécessite entre 22 à 25 millions de Kmf. Soit à peu près 44 à 50 000 euros. Aucun club ne peut en dépenser moins des 20 millions d’après les informations qu’on a pu collecter. Pour des équipes ne disposant pas de financement stable, il est donc impossible de réunir toutes seules de telles sommes.
Ngaya Club – Young Africans (Yanga) à Moroni en CAF Champions League 2017
De plus, il n’existe aucune subvention de la FFC ni de l’Etat destinée à ses représentants. Il arrive que l’une de ces deux entités apporte une aide financière à un club. Mais cela se fait toujours au dernier moment après plusieurs sollicitations. Il faut aussi surtout préciser que le club en question doit avoir des autorités proches du gouvernement en place pour en bénéficier. La dernière illustration de ce phénomène est le cas de l’AS Miracle.
Mettre en place une subvention pour nos représentants
La formation maouenienne a été contrainte de déclarer forfait pour son matche retour pour des raisons financières. Et ce malgré avoir sollicité l’aide de de l’Etat. Il manquait 28 millions à l’AS Miracle pour effectuer sereinement son déplacement à Tunis. Pourtant, Volcan Club, l’autre représentant comorien, a bénéficié d’une somme importante du président de la république. Le directeur technique du club moronien Fahardine Mroivili ne cessait d’en parler de cette aide présidentielle. Pourquoi donc ce geste généreux n’a pas été aussi à l’endroit de l’AS Miracle ?
L’on peut continuer à critiquer le niveau de jeu de nos clubs mais sans structure rien ne peut se faire. Il est important de mettre en place une politique pour les représentants comoriens. Fixer un taux de subvention pour les compétions africaines reste le meilleur moyen de booster les résultats de nos clubs.
Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.