Suspectés de fausses accusations, d’actes de clientélisme et de malversation, plusieurs hauts cadres du football comorien dont Abdallah Mdjadji ont été épinglés par la Commission Nationale de l’Ethique (CNE).
Reproché d’avoir proliféré des fausses accusations à l’endroit d’un membre de la Ligue de Ndzuani, Abdallah Mhadji a été sanctionné d’un mois ferme par la Commission Nationale de l’Ethique. Membre du Comité Exécutif de la FFC et responsable du football féminin, Mhadji exigeait le limogeage d’un certain Riadhui Daniel. Ce dernier n’est autre que le président de la commission régionale de désignation des arbitres et aussi en même temps entraîneur de l’Etoile d’Or.
Abdallah Mhadji l’accuse jusqu’à présent de profiter de ce double statut pour faire pression aux assistants et manipuler des arbitres. Des accusations sans fondement selon la CNE. A tort ou à raison ? Le manque de preuves ne permet pas pour l’instant de trancher. Mais dans cette affaire de pouvoirs et d’influences, il n’est pas le seul indexé. D’autres haut cadres du football comorien sont suspectés d’actes de clientélisme et de malversation. Il s’agit entre autres de Toienlidine Anassi, membre du Comité Exécutif et responsable du football des jeunes. Et d’Ali Malide, président de la Ligue de Ndzuani. Malgré les lourdes charges qui leurs sont reprochées, ils s’en sortent » miraculeusement « par un simple rappel à l’ordre.
Une pratique courante dans le football comorien
Déjà eu à faire avec la CNE saison dernière pour « attitude inconvenante »sur l’affaire Ngazi Sport, Ali Malide a récidivé. Pas inquiété sur ce dossier si ce n’est un simple rappel à l’ordre, Malide est aujourd’hui cité sur une affaire de favoritisme et malversations. Il est reproché en même temps que Toienlidine Anassi de favoriser Etoile d’Or et Steal Nouvel, leurs clubs respectifs. Une pratique malheureusement courante dans le football comorien où plusieurs dirigeants de clubs se retrouvent aussi être dans des commissions juridiques et instances régionales et fédérales.
Aujourd’hui rattrapés par la CNE, Ali Malide et Toienlidine Anassi n’ont fait que perpétuer une vielle pratique. Le dernier acte de ce genre remonte en septembre dernier où Mhoussine Bacar, membre du Comité Exécutif, influençait des rencontres de l’US Zilimadjou. Tout comme Bacar, Malide et Anassi sont suspectés d’ingérence sur les choix des arbitres qui doivent officier les rencontres de leurs clubs. Ils influenceraient aussi les rapports de ces derniers et exerceraient des abus sur les décisions de la Commission d’Homologation et de Discipline (CHD).
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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.