Dans un cruel scénario à Casablanca, les Cœlacanthes se sont inclinés face au Maroc pour le compte de la 3è journée des éliminatoires de la CAN 2019. Aidés par un arbitrage douteux, les marocains prennent les devants avant le retour mardi à Mitsamiouli.
En pleine confiance et sans complexe, les Cœlacanthes ont tenu le choc face aux Lions Atlas. En difficulté à l’entame les hommes d’Amir Abdou ont su gérer les assauts des marocains. Avec un Ali Ahamada bien vigilant dans les cages, Amrabat et En-Nesyri n’ont pas su trouver la moindre faille. Bien organisés et disciplinés en défense, les Cœlacanthes ont essayé de procéder par des contres par l’intermédiaire de Ben Mohamed et Selemani. Ce dernier fauché par Nabil Dirar dans la surface marocaine s’est vu refusé un penalty évident par l’arbitre mauritanien Ali Lemghaifry.
En début de seconde période, les Cœlacanthes réorganisés auraient pu ouvrir la marque. Parfaitement lancé par Youssouf Mchangama, Faïz Selemani rate de peu son face à face avec Bounou à la 53è minute. Avec un peu plus d’envie les Comoriens maîtrisait bien leur match avec des attaques placées et rapides. Procédant par des frappes lointaines, Ali Ahamada restait impérial devant les marocains avec des magnifiques parades dont il a le secret. Mais le destin de la rencontre est tout autre avec un arbitrage qui n’a pas fait l’unanimité.
Le mauritanien Ali Lemghaifry Homme du match
Auteur d’une prestation horrible, Lemghaifry se montrera tout au long du match en défaveur des Cœlacanthes. Des fautes flagrantes non sifflées ou pas sanctionnées comme il le fallait, le mauritanien était un véritable cauchemar. Pendant que les Comoriens pensaient avoir concédé le nul, il excellait en sifflant un penalty au-delà même du temps additionnel (90+6). Transformé par Fayçal Fajr, le Maroc s’imposait sur le fil sur cette action généreusement accordé par Ali Lemghaifry. Comme du déjà vu, les Comores ont de nouveau fait face à un arbitrage douteux. Souvent à l’avantage des grandes nations, l’arbitrage africain déjà entaché par plusieurs scandales est loin de soigner son image.
📽 HIGHLIGHTS .. Morocco 1-0 Comoros
MD3 – Group B #AFCON2019Q pic.twitter.com/dPQx2jR1we— CAF_Online (@CAF_Online) October 13, 2018
« Ce résultat laisse un sentiment d’injustice et nous sommes très déçus de ce qui s’est passé vers les dernières minutes. Mes joueurs ont réalisé un très grand travail, produit une prestation relevée mais prendre un but dans les dernières minutes, je reste sur ma faim » souligne Amir Abdou. Un avis que partage aussi l’ex international marocain Abdeslam Ouaddou. Félicitant au passage le coach Amir Abdou et saluant la prestation des Cœlacanthes, Ouaddou n’a pas apprécié l’attitude de l’arbitre. « L’arbitrage cheval de bataille pour la CAF. Ça devient affligeant. Penalty Logique mais partialité de l’arbitrage. Et c’est un ex international marocain qui le dit. Je déteste l’injustice », souligne sur son compte Twitter.
https://twitter.com/AbdesOuaddou/status/1051407604612780032
Hervé Renard, sélectionneur du Maroc à propos des Comores :
« Toutes les équipes sont difficiles à jouer. Les Comores ont fait match nul contre le Cameroun, champion d’Afrique en titre. C’est tout en leur honneur, il y a l’abnégation des joueurs. Un petit peu moins de talents mais qui est compensé par beaucoup de rigueur tactique et de la solidarité. C’est ce dont ils ont fait preuve ce soir et qui puisaient sur un Selemani et Ben Mohamed en contre qui étaient redoutables. C’est une bonne équipe.»
Comores
23 | Ali Ahamada Gardien de but | |
27 | Kassim Abdallah 4 Défenseur | |
3 | Chaker Alhadhur Défenseur | |
26 | Kassim Mdahoma Défenseur | |
6 | Nadjim Abdou Milieu | |
8 | Fouad Bachirou Milieu | |
10 | Youssouf Mchangama 18 Milieu | |
12 | Abdallah Ali Mohamed 14 Milieu | |
7 | Faïz Selemani Attaquant | |
31 | El Fardou Ben Mohamed Attaquant | |
13 | Rafidine Abdullah Milieu | |
18 | Aadil Assana 10 Attaquant | |
4 | Salim Mramboini 27 Défenseur | |
14 | Ali Mmadi 12 Attaquant |
Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.