Ayant passé toute son enfance dans la Garonne, le natif de Bordeaux avec des parents comoriens a grandi dans la région à Lormont Carriet en famille, avec cinq frères. Il est le dernier d’entre eux.
Il décrit avoir eu une bonne éducation de la part de ses parents et une bonne enfance mais un peu agité. « J’aimai bien bouger, amuser la galerie, faire des bêtises. Après au fur et à mesure, j’ai grandi. Je faisais de moins en moins ». Inscrit dans un club à côté de chez lui, le jeune Zaydou tardera à intégrer les Girondins et ceux malgré multiples contact de Bordeaux pour l’avoir dans sa formation.
C’est une raison étonnante de permis de conduire qui était la cause de tout ça. « Au départ, je ne suis pas allé parce qu’aucun membre de ma famille n’avait le permis et le centre d’entrainement était assez loin de chez moi. Chaque année, les entraîneurs appelaient mes parents pour que je signe chez eux mais je ne pouvais pas ».
C’est après qu’un entraîneur a proposé ses services à ses parents pour le ramener et le déposer à l’entrainement que les deux parties se sont mis d’accord et Zaydou intègre le centre à 10 ans. Après il enchaînera les catégories de jeunes aux seins des Girondins. Lui qui jouait au foot pour s’amuser avec les copains, se donne désormais l’objectif de devenir footballeur professionnel.
Mais la formation bordelaise n’est pas aussi facile. Peu de jeunes se sont imposés à Bordeaux. Le jeune milieu de terrain relativise et affirme que c’est travaillant dur que l’on peut s’imposer. « D’un côté c’est motivant, chaque joueur a des caractéristiques différentes. On se dit qu’on peut tout de même s’imposer malgré notre jeune âge. On veut montrer que nous ne sommes pas de passage ».
Des efforts récompensés puisqu’en octobre 2017, Zaydou Youssouf signe son premier contrat professionnel avec les Girondins de Bordeaux et est lié à son club formateur jusqu’en juin 2020. « Le fait d’obtenir un contrat professionnel, c’est comme recevoir un cadeau. Tu as bien fait les choses, on te donne cette récompense ». Ce qui a fait la fierté de sa famille, surtout ses parents. « Mes parents étaient très, très fiers. Mes proches aussi. Surtout mes parents parce qu’ils ont fait beaucoup de choses pour moi. Me voir professionnel, c’est quelque chose d’émouvant pour eux et pour moi aussi ».
Avant cette signature, celui que l’on surnomme « Z » était déjà lancé dans le grand bain de la Ligue 1 par Jocelyn Gouvernnec la saison dernière, en novembre 2016 face à Bastia. « C’est quelque chose que je n’oublierai jamais dans ma vie. C’était à l’extérieur, à Bastia. Franchement, il y a beaucoup de choses qui passent dans la tete. C’est un moment qu’on attend depuis si longtemps, depuis petit… Un aboutissement. Le foot m’a pris beaucoup de temps. J’ai sacrifié beaucoup de choses. Je voyais moins ma famille, mes amis, tout ça ».
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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.
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