La Confédération africaine de football (CAF) a publié vendredi 31 mars son premier rapport panoramique sur le football féminin en Afrique. L’enquête, qui découle d’une collaboration étroite entre la CAF et 52 pays membres sur 54, s’étend sur une période allant jusqu’en décembre 2022.
Plus de 70% des joueuses ont moins de 20 ans en Afrique
L’objectif de cette étude minutieuse était de dresser un état des lieux de la situation du football féminin sur le continent. Les informations ont été regroupées en trois domaines clés : Développement et Participation, Ligue et Compétition, et enfin Structure et Gouvernance. Selon les résultats, l’Afrique ne compte que 150 653 joueuses licenciées, dont plus de 70% ont moins de 20 ans. En outre, 47 nations ont une équipe nationale féminine sénior, tandis que 49 ont un championnat de première division.
Cependant, pour les Comores, les chiffres sont bien plus inquiétants. Seuls 670 joueuses sont licenciées dans le pays, réparties entre 18 clubs enregistrés. Parmi elles, seules 270 ont moins de 20 ans. En outre, la Fédération ne dispose que de 4 femmes entraîneurs, dont seulement deux sont titulaires de la Licence C CAF. Elle compte cependant 13 femmes arbitres, toutes âgées de moins de 39 ans. Mais le point noir du rapport est la gouvernance, jugée défaillante.
Les Comores à la traîne dans le développement du football féminin
En effet, l’absence d’un département dédié au football féminin au sein de la Fédération de Football des Comores (FFC) est pointée du doigt. Une commission dirigée par Abdou-Latuf Abdallah est pourtant censée s’occuper de ce domaine, mais pour la CAF, elle ne dispose ni d’employés permanents, ni de stratégie marketing pour accompagner le développement de la discipline. Il est évident que cette commission suscite des interrogations quant à son utilité, étant donné qu’elle n’accomplit pas les tâches qui lui ont été assignées.
En outre, le rapport soulève la question de l’absence de sponsors pour la D1 féminine et de la non diffusion des matchs. Il souligne également l’absence de site internet et de réseaux sociaux spécialement dédiés. Enfin, il déplore l’absence de politique claire de développement du football féminin. Il n’y a pas de programme grassroots pour les jeunes et aucun partenariat avec les écoles n’a été établi. Pour ce qui est des équipes nationales, l’absence des catégories U20 et U15 est remarquée. Le rapport n’a pas insisté sur l’inactivité de l’équipe A, qui est absente à chaque fenêtre FIFA. Après avoir manqué celle de février, les Cœlacanthes seront encore absentes ce mois d’avril.
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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.