Moins d’une semaine après que les Comores ont enclenché auprès du TAS leur requête d’appel concernant la CAN 2019, le président de la CAF Ahmad Ahmad vient de réagir en prenant encore une fois la défense du Cameroun.
Au moment où nombreux croyaient que la requête de la FFC n’allait pas connaitre une suite faute de moyens financiers, les Comores ont tenu bon en annonçant avoir déposer leur part des frais administratifs auprès du TAS. Une étape importante de la procédure qui renvoie la balle au camp de la CAF. Et la réaction de cette dernière n’a pas tardé.
« Juridiquement, l’article 92 ne s’applique pas » – Ahmad
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Afrique Média, le président Ahmad Ahmad revient sur ce litige qui oppose son instance à la fédération comorienne. « Il faut que les Comores changent de discours. Ils sont quatrièmes de leur groupe. Même s’ils estiment que le Cameroun ne mérite pas d’être à la CAN, le Cameroun vient de démontrer sur la pelouse qu’il mérite la qualification. Tout doit d’abord se jouer sur le terrain ».
La patron de la CAF balaie aussi pour l’occasion les accusations comme quoi son institution ne respecte pas son propre règlement. Pour Ahmad l’article 92.3 du règlement de la CAN ne peut pas être appliqué au cas du Cameroun. « Quant à la victoire sur le papier, il faut vraiment des irrégularités pour que cela soit pris en compte. Notre règlement est clair. L’article 92 parle d’un retrait et d’un désistement. Et juridiquement ce n’est pas le cas. Donc l’article 92 ne s’applique pas ». Il rajoutera par la suite que « C’est la CAF qui a décidé de reporter la CAN du Cameroun, et de faire ce glissement. C’est un report, pas une annulation. Le Cameroun n’est pas frappé par cet article que les Comores veulent utiliser ».
Un « mépris » selon Ben Amir Saadi
Un argumentaire qui ne tient pas côté comorien. Réagissant après l’interview d’Ahmad, Ben Amir Saadi, manager général des Cœlacanthes, est revenu sur l’application du fameux article 92. Pour lui, le report évoqué par le président de la CAF n’en est pas un. « Il évoque un report et non un retrait de la CAN 2019 à 2021 pour justifier le maintien du Cameroun à la CAN 2019 qui se tiendra en Egypte. Si elle a été reportée, pourquoi se tient-elle en Egypte ? Cet argumentaire ne tient pas, tout comme tout le reste de son argumentation à ce sujet. » avant de réaffirmer que même après que face à ce « mépris » , la FFC ira jusqu’au bout de sa procédure auprès du TAS.
Mais le président de la CAF n’a toutefois pas évoqué la requête de la FFC auprès du TAS. En effet, la CAF a un délai maximum de 20 jours pour constituer sa défense et verser sa part des frais administratifs. Répondra-t-elle à la convocation du du tribunal ? « Comme nous le craignions, la CAF n’a donc pas payé sa part des frais d’avance au Tribunal Arbitral du Sport dans le conflit qui nous oppose. Après avoir difficilement œuvré pour payer notre part, le TAS nous exige désormais de payer la part des frais de la Confédération Africaine de Football. » révèle Ben Amir Saadi.
Une attitude plutôt étonnante puisque la CAF reconnait à travers ses textes les compétences du TAS. « Une première dans l’histoire de la CAF, ajoutera Saadi, qui a toujours payé ses frais dans les tous les conflits dont elle a eu à faire avec le TAS. Face à notre demande de justice, voilà donc la réponse et la stratégie d’Ahmad Ahmad, le président de la CAF. Il compte nous asphyxier économiquement pour fuir ses responsabilités ».
Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.
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