Face à l’armada camerounaise, le technicien comorien connait bien la difficulté qu’il l’attend le 8 septembre. Une rencontre de taille dont la modeste équipe comorienne va faire face au champion d’Afrique en titre. Mais en se référençant aux précédentes rencontres à domicile dont la fameuse rencontre face au Ghana en 2015, Amir Abdou mise beaucoup sur le public et la discipline.
Amir Abdou, sélectionneur des Cœlacanthes des Comores
« C’est toujours un plaisir de rencontrer des nations comme le Cameroun et de les recevoir aux Comores. Sur les papiers ils sont les favoris, il y a très peu de chance qu’on peut réaliser un résultat. Notre facteur chance est le public qui est important sur l’aspect psychologique. Les joueurs il faut qu’ils courent deux fois plus. Qu’ils soient plus rigoureux, plus disciplinés pour pouvoir faire un résultat et faire plaisir à notre peuple. »
« Notre match référence c’est le derby face à Madagascar »
La force et l’optimisme du sélectionneur des Cœlacanthes reposent surtout sur l’état d’esprit de ses joueurs. Un collectif qui donne toujours le maximum dans des matchs de cette envergure. Ayant disputé trois matchs amicaux depuis septembre 2017 et une participation au Cosafa Cup 2018 en mai, Amir Abdou retient surtout l’état d’esprit de ses protégés lors du derby face à Madagascar en novembre dernier.
« La différence est qu’eux ils viennent d’avoir un nouveau sélectionneur et beaucoup d’individualités. Pour nous, quasiment les joueurs se connaissent et sont toujours heureux de jouer ensemble. On a l’avantage d’avoir un collectif qui a cette rage de vaincre. Notre match référence c’est dernièrement en amical dans le derby face à Madagascar. J’ai vu un état d’esprits de joueur que je n’avais pas vu auparavant. Forcement on va s’appuyer dessus et tout faire pour contrarier l’équipe camerounaise. »
« On n’a pas un pléthorique de joueurs qui évoluent au haut niveau »
Dans la liste des 23 sélectionnés pour la rencontre face au Cameroun, on ne retrouve pas de nouveau joueur. Pourtant les rumeurs évoquaient ces derniers jours de l’arrivée d’une à trois joueurs professionnels d’origines comoriennes. En contact avancé avec la plupart d’entre eux, le sélectionneur a évoqué les difficultés qu’il rencontre dans ses démarches.
« J’ai eu beaucoup de soucis avec certains joueurs que j’aurais voulu avoir. Il y a des obstacles entre les clubs, le cocon familial et la décision du joueur de rejoindre la sélection. Malheureusement ça fait partie du métier, ce n’est pas la première fois. Ceux qui sont là donneront le maximum. Je prends les joueurs qui sont disponibles qui veulent jouer pour la nation, pour leur pays. Ils ne m’ont jamais déçu, surtout à Mitsamiouli. Comme je l’ai dit, on est une nation où on n’a pas un pléthorique de joueurs qui évoluent au haut niveau. Les seuls joueurs qui y sont on les compte sur le bout des doigts. »
Questionné sur les sélections d’Ali Ahamada, Djamel Bakar et Kassim Abdallah qui sont actuellement sans club, Amir Abdou s’est justifié sur l’expérience de ces derniers du haut niveau. « Bien-sûr que je prends des risques. Ce sont des joueurs cadres qui ont l’expérience du haut niveau. J’ai eu une discussion par rapport à leur situation et personnellement je leur fait confiance. J’attends beaucoup d’eux. Ils s’entraînent quotidiennement et j’espère qu’ils trouveront rapidement un club. »
Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.
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