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« Nos autorités nous accordent peu d’intérêt » : Ben Amir Saadi et Amir Abdou

Depuis le communiqué des Cœlacanthes le 22 décembre 2017 réclamant un respect des engagements et des garanties pour l’avenir, leur message semble n’avoir pas été pris en considération par les autorités fédérales et étatiques.

En Web-conférence cet après-midi avec les fans et supporters des Cœlacanthes sur les réseaux sociaux, le Manager Ben Amir Saadi et le sélectionneur Amir Abdou ont lancé un cri d’alarme sur la situation inquiétante de l’équipe nationale.

Depuis le communiqué des Cœlacanthes le 22 décembre 2017 réclamant un respect des engagements et des garanties pour l’avenir, leur message semble n’avoir pas été pris en considération par les autorités fédérales et étatiques. Trois mois après la crise de novembre 2017, l’Etat reste encore insensible face à ses responsabilités. Une situation qui préoccupe toujours le staff technique des Cœlacanthes ainsi que le Manager général d’un point de vue administratif et aussi sur l’avenir sportif de l’équipe nationale.

« On n’a ni la fédération pour nous donner une directive ni un soutient de l’Etat »

« On a publié ce communiqué en espérant un retour de leur part. On a envoyé des emails auprès des autorités en l’occurrence le Ministère des Sports, pour au moins qu’il puisse y avoir un échange en tant que responsables. Mais tous nos emails sont restés lettres mortes. A ce jour aucun échange officiel avec les autorités n’a eu lieu et donc réponse » a fait savoir le Manager Ben Amir Saadi aux internautes.

Ben Amir Saadi, Manager de l’équipe nationale des Comores 

Pourtant leur message et leurs doléances sont bien parvenus aux autorités mais sans pour autant établir des échanges avec eux et apporter une solution à cette crise. Laissant penser que la situation actuelle que traverse les Cœlacanthes ne leur ai d’aucun intérêt.

« On a appris qu’une réunion avait était prévu entre le Ministère et la fédération mais au final cela n’a pas eu lieu. Cela fait déjà trois mois que cette situation s’éternise et on se retrouve dans une situation difficile parce qu’un Etat ne respectent pas ses engagements. Aujourd’hui on n’a ni la fédération pour nous donner une directive sur les prochaines échéances ni un soutient de l’Etat. Ce qui montre le peu d’intérêt que nos autorités accordent à notre sélection », poursuivra ensuite le Manager.

Même son de cloche pour le sélectionneur Amir Abdou qui rappelle au passage que cette situation ne date pas d’aujourd’hui. « Ce qui est inquiétant c’est ce silence qui existe depuis novembre. Comme je l’ai dit aux joueurs, la problématique ne date pas d’aujourd’hui mais les problèmes se sont accentués depuis le match du Malawi (juin 2017) et c’était comme une sonnette d’alarme ». Il rajoute entre autres les conditions auxquelles ces rencontres ont pu avoir lieu et les difficultés financières qui ont découlé affectant ceux qui se sont investis pour ces rencontres.

« Ce match on ne devrait pas le jouer, on a forcé les choses. Pareil pour le match contre la Mauritanie (octobre 2017) puisque c’est des fonds privés, des fonds propres pour pouvoir disputer cette rencontre. Et en dernier le match contre Madagascar (novembre) où il y a eu une promesse de l’Etat (non tenu) et qu’on se retrouve dans l’embarras avec ceux qui ont investi sur ces matchs là et qui se retrouvent avec des arriérées ».

Amir Abdou, sélectionneur des Cœlacanthes des Comores

Dans les normes, l’équipe nationale devrait disputer des matchs amicaux à la prochaine date FIFA de mars. Malgré les difficultés actuelles, les résultats des Cœlacanthes et leur jeu attirent de plus en plus de Nations. Monsieur Saadi évoque entre autres l’intérêt de quatre pays pour disputer des matchs amicaux avec les Comores ce mois de mars et l’embarras de répondre favorable à ces échéances vu la situation actuelle.

« Ça va être très difficile voire même suicidaire de se présenter contre le Cameroun »

« Sportivement on a développé une crédibilité qui fait que nous avons déjà quatre pistes de sélections qui sont prêtes à nous accueillir et en découdre avec nous au mois de mars.  Mais vu la situation, on ne peut pas encore leur apporter des réponses tant que les autorités ne manifestent un intérêt pour la l’équipe nationale ».

Et au sélectionneur Amir Abdou d’exprimer ces inquiétudes par rapport aux échéances continentales qui attendent les Cœlacanthes dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2019. Le manque de préparation qui peut affaiblir l’équipe qui doit faire face en septembre au Cameroun, Champion d’Afrique en titre, une double confrontation avec Maroc en octobre et enchaîner avec le Malawi en novembre.

« Les échéances vont arriver très vite dès le mois de mars. Au niveau des résultats c’est quand-même assez honorables. Il faut savoir que sportivement on doit jouer en mars, si on ne dispute pas de matchs amicaux ça va être compliqué pour la suite. Si les membres de la fédération ne prennent pas conscience que les dates FIFA de mars ainsi que juin sont des dates importantes, ça va être très difficile voire même suicidaire de se présenter contre le Cameroun en septembre. Il faut que les gens prennent conscience qu’on est dans une construction qui est entrain de structurer l’équipe nationale ».

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Fondateur et Rédacteur en chef de Comoros Football 269. Un passionné de football africain et un éternel fan de Young Africans (Yanga). Entre le Taarab qui l'inspire et d’être possédé au moindre lyrics d'un Igwadu, il demeure au moins un Makua de culture Swahili.

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